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Licencier un fonctionnaire : est-ce possible et pour quelles raisons ?

Fonction publique

Est-il possible de licencier un fonctionnaire ?

Le licenciement d’un fonctionnaire est une mesure exceptionnelle et encadrée par la législation. En effet, contrairement au secteur privé, le statut de fonctionnaire offre une certaine protection de l’emploi. Cependant, il existe des situations spécifiques où le licenciement d’un fonctionnaire peut être envisagé.

En premier lieu, il est important de souligner que la loi prévoit des garanties procédurales strictes pour prévenir les licenciements abusifs et protéger les droits des fonctionnaires. Ainsi, un licenciement ne peut être prononcé qu’après avoir respecté une procédure légale rigoureuse.

Comment nomme-t-on un licenciement dans la fonction publique ?

Dans la fonction publique, on utilise le terme de « révocation » pour désigner le licenciement d’un fonctionnaire. La révocation est une mesure disciplinaire qui met fin à la relation d’emploi d’un fonctionnaire en raison de fautes commises.

Les fautes graves susceptibles de mener à un licenciement

Plusieurs fautes graves peuvent conduire à la révocation d’un fonctionnaire. Voici quelques exemples de situations où un licenciement peut être envisagé :

Harcèlement :

Le harcèlement au travail est une infraction grave qui peut entraîner le licenciement d’un fonctionnaire. Il peut s’agir de harcèlement moral ou sexuel, et les preuves de ces comportements répréhensibles doivent être établies de manière formelle.

C’est un problème qui revêt un enjeu majeur et c’est pourquoi il existe des formations au harcèlement moral dans la fonction publique, afin de mieux appréhender de potentiels actes dangereux. 

Refus de poste :

Un fonctionnaire peut être licencié s’il refuse de manière injustifiée et répétée des postes correspondant à son grade et à ses compétences. Pour que cela arrive, il doit refuser trois postes consécutifs. Cependant, il est important que l’administration respecte la procédure légale de mutation ou de modification des fonctions.

Erreurs graves :

En cas d’erreurs graves et répétées commises par un fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions, l’administration peut envisager un licenciement. Ces erreurs doivent avoir des conséquences préjudiciables et nécessitent une procédure disciplinaire appropriée.

Critiques et menaces :

Des critiques ou des menaces proférées à l’encontre de l’administration, de collègues ou du public peuvent également constituer des motifs de révocation. Toutefois, il est important que ces comportements soient avérés et qu’ils portent atteinte à la dignité ou à l’image de l’institution publique.

Non-respect des règles de discipline :

Le non-respect des règles de discipline et des obligations professionnelles peut également justifier un licenciement. Il peut s’agir, par exemple, de l’absentéisme répété, du non-respect des horaires de travail ou du non-respect des règles de confidentialité.

Toutes ces fautes graves sont néanmoins gérables et évitables à la fois pour les managers et pour les salariés, il suffit souvent de suivre des formations régulières pour garder en tête les limites, droits et devoirs de chacun ainsi que la manière de gérer les différends en cas de problème.

Les sanctions possibles

Selon le droit, en cas de fautes graves différentes sanctions disciplinaires peuvent être prononcées à l’encontre d’un fonctionnaire. Ces sanctions sont classées en groupes, selon leur gravité :

Sanctions de premier groupe :

Les sanctions de premier groupe sont les moins graves et comprennent le blâme et l’avertissement. Ces mesures disciplinaires sont destinées à rappeler au fonctionnaire ses devoirs et à lui faire prendre conscience de la gravité de ses fautes.

Sanctions de deuxième groupe :

Le deuxième groupe de sanctions comprend la rétrogradation et la mise à pied disciplinaire. Ces mesures sont plus sévères que celles du premier groupe et peuvent entraîner une diminution de grade ou une suspension temporaire de l’emploi.

Sanctions de troisième groupe :

Les sanctions de troisième groupe incluent la révocation temporaire, c’est-à-dire une suspension prolongée de l’emploi, ainsi que la révocation avec sursis, où le fonctionnaire conserve son emploi, mais avec une période probatoire.

Sanctions de quatrième groupe :

Les sanctions de quatrième groupe sont les plus graves et conduisent à la révocation sans sursis. Cela signifie que le fonctionnaire est licencié et perd définitivement son emploi au sein de la fonction publique.

Indemnité pour les fonctionnaires licenciés

En cas de révocation, le fonctionnaire a droit à une indemnité de licenciement, qui est fixée en fonction de son ancienneté et de son grade. Cette indemnité vise à compenser la perte d’emploi et à assurer une transition financière pendant la recherche d’un nouvel emploi.

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